Le déni:
« Ce n’est pas vrai », « comment est-ce possible », « ce n’est pas juste »… Ce sont des phrases que nous reconnaissons tous avoir utilisées à un moment donné. L’incrédulité est la première réaction à un coup dur dans la vie. Le déni est une étape inévitable qui doit être franchie et finalement quittée pour digérer la perte. Nier est une façon de dire à la réalité d’attendre, que nous ne sommes pas encore prêts. L’impact de l’actualité est si fort que nous cessons d’écouter, de comprendre, de penser. Il peut arriver qu’au début le blocage soit si important que nous ne puissions même pas le sentir. Le déni a le sens de nous donner un répit. Il y a ceux qui nient la perte mais il y a aussi ceux qui acceptent à la hâte la dureté de la réalité, ce qu’ils essaient vraiment de faire, c’est de nier la douleur .
Colère:
La première chose que nous devons faire avec la colère est de la reconnaître et de l’accepter afin de la faire sortir. La rage a une raison d’être. C’est demander de l’aide, ça nous pousse à prendre d’autres chemins, quand on est au fond du trou ça nous fait prendre de l’élan pour nous remettre à flot. C’est une arme de survie. Toute la colère qui reste à l’intérieur, que nous essayons de nier ou de cacher, finira par nous écraser .
Négociation:
C’est le moment où l’on fantasme à l’idée de renverser la situation, on peut s’entendre avec qui est nécessaire, même avec Dieu promettant tout ce qui est nécessaire. Des moyens sont recherchés pour rendre l’inévitable impossible . Mais cette étape est brève car penser à des solutions toute la journée est vraiment épuisant.
Peur ou dépression :
La personne ressent de la tristesse, de l’incertitude quant à l’avenir, du vide et une douleur profonde. La personne se sent épuisée et toute tâche devient compliquée. « La vie craint », « Je ne serai jamais heureuse », « Je ne trouverai jamais quelqu’un comme moi » ou « ça ne reviendra jamais » est ce qui est généralement répété lorsque la personne fait face à sa douleur. Mais malgré le fait que vous puissiez penser que cela ne finira jamais et que cela durera pour toujours, la réalité est que ce n’est qu’à partir de ce moment que vous pourrez reconstruire à nouveau .
Acceptation:
C’est la dernière étape du duel. Il n’est jamais facile d’accepter que ce qui est perdu est perdu et qu’il n’y a pas de retour en arrière. Nous avons la possibilité de ne pas accepter, mais une fois arrivés ici, nous réalisons que si nous ne le faisons pas, le prix à payer est très élevé . Arriver à ce point demande beaucoup de travail. Il s’agit d’accepter que les pierres que l’on trouve dans la vie fassent aussi partie du chemin.
Se sentir « un de plus » est une façon de remettre le deuil à sa place et de le travailler comme un aspect de plus de la vie, de ce processus dans lequel nous reconnaissons que la perte fait aussi partie de la vie, de la même manière que nous perdons la jeunesse, les relations , lieux, proches…..